On aura beau se mettre en condition pour un évènement, rien ne se passera jamais comme prévu.
On sait que l'inattendu sera là et on s'y prépare par une multitude de "peut-être que... et si..."
Mais les possibilités de ces aléas sont infinies et le destin sera toujours vainqueur.
Coucher 23h30. Je me détends avec ma petite chienne contre moi. J'adore ses câlinous. Elle remplace les cachets pour dormir, pour décompresser. C'est ma pilule anti-mal-être. Sommeil environ 7 heures.
6h50 : Lever. Le plaisir de dormir 50 min de plus est immense. Je me réveille fraîche et détendue.
7H30 : Je ne bois pas trop parce que après mon départ, je vais rester jusqu'à près de midi, sans passer par la case toilettes.
Un café, 1 tasse de lait.
8H30 : Il neige... J'hallucine. Pourquoi aujourd'hui ? Mon entretien est à 60 km ! Par chance, je n'ai rendez-vous qu'à 10 heures. Je peux me rendre au rendez-vous sans stress.
9H15 : Oups, je suis déjà arrivée...
Je me gare juste en face. A travers les fenêtres, je vois des gens qui s'agitent, passent d'une pièce à l'autre, poussent des tables, emportent des dossiers une tasse de café à la main.
Je peux les voir, eux ne font pas attention à moi. Pourquoi remarqueraient-ils ma voiture au milieu des autres ?
9h50 : Je me rends sur le lieu de rendez-vous. Une dame me fait patienter quelques minutes avant qu'une autre vienne me chercher.
Je monte à l'étage. C'est elle qui me fera l'entretien avec, à ses côtés, le directeur.
Je suis calme, détendue, sûre de moi. Il faut dire que j'ai vraiment travaillé mon entretien, que je connais mes capacités et que là où je travaille, tous mes supérieurs sont satisfaits de mon travail. Je ne parle même pas des mots extrêmement flatteur de Mme B. qui me voue une sympathie sans doute exagérée mais sincère. Alors tout va bien, je vais réussir cet entretien.
Le directeur est très sympathique. La chef de service plus froide et plutôt tendue. Pourtant, ce n'est pas elle qui me destabilisera.
A peine ai-je commencé à me présenter qu'il s'est mis à parler. Il m'a parlé de la boîte, du travail à faire et durant une heure, il a été le seul à converser.
De temps à autre, j'essayais de prouver que je pouvais y arriver, mais il reprenait mes mots pour les terminer.
J'ai bien essayé de m'adresser à elle, en vain.
Heureusement, j'avais eu, la veille, la riche idée de préparer des listings sur mon travail et j'ai pu lui en glisser un pour qu'elle puisse avoir une idée de ce que je faisais.
Une heure plus tard, il m'a demandé si j'avais des questions. Comment aurais-je pu en avoir ? Je connaissais l'établissement et le poste à pourvoir sur le bout des doigts tant il m'a tout détaillé.
Il m'a alors gentiment donné congé en me précisant que j'aurais une réponse fin février.
Il m'a raccompagné dans un large sourire, satisfait. Satisfait de quoi, je ne sais pas, mais il avait l'air content.
Je me suis retournée vers "elle" qui n'avait pas eu le temps non plus de me parler beaucoup et l'ai remerciée de m'avoir reçue.
Une fois installée dans la voiture, je suis restée une bonne dizaine de minutes, interdite. Je n'ai absolument pas parlé de moi parce que je n'en ai pas eu le temps. Je ne savais plus qui avait fait l'entretien à l'autre, qui embauchait qui, qui voulait savoir quoi.
Désappointée et très frustrée, j'ai mis le moteur de la voiture en route et je n'avais plus qu'une envie : rentrer à la maison.
12h30 : Je me sens super mal. Le doute, la frustration, l'impression de ne pas avoir été au bout des choses sont des sentiments douloureux que j'ai du mal à maîtriser.
Je me laisse tomber lourdement sur le canapé et je le sais déjà : je ne ferai pas de sport aujourd'hui.
13h00 : 2 petits pains, 1 bout de gruyère, des céréales au lait, 2 petites madeleines.
Ouille... Ça sent le "je me sens super pas bien". J'essaie de m'apaiser un peu, mais plus les heures passent plus je m'affole.
15h00 : Et vlan, re-2 petits pains, madeleines (c'est bizarre, il y en avait une qui avait le goût de produit de vaisselle) et autres trucs pas bootcamp, pas super bon, mais bien destructeurs.
16h00 : Voilà à quoi sert une famille. Pas le temps de plonger dans les médocs, l'alcool et les tablettes de chocolat (le dernier truc, serait plus le mien), c'est l'heure d'aller chercher la mouflette à l'école.
17h00 : Mais je rêve où je suis encore en train de manger du chocolat au lait ?????
18h00 : Je papote au téléphone avec ma meilleure amie. C'est elle qui m'a poussée à postuler à ce poste. J'essaie de trouver du réconfort auprès d'elle, mais c'est encore pire. Elle n'a aucune réponse à me donner et je plonge dans un néant total.
Je ne comprends pas pourquoi tout ça me tient tant à coeur et moi qui arrive si bien à maîtriser les coups durs, je patauge complètement dans celui-ci.
20H00 : 2 petits pains, du fromage... J'ai mal au ventre (c'est étonnant).
23H30 : Je me couche, dégoûtée. Je n'ai pas envie d'aller au travail demain. J'ai peur des questions que me poseront les autres. Tout le monde avait l'air si sûr de la prestation que je mènerai ! Moi la première d'ailleurs... Bonjour la gamelle...
J'essaie de fermer les yeux en me disant que je n'ai pas d'autres choix que celui d'accepter et d'attendre que la pilule passe.
Mon programme de demain :
Boire 2 litres d'eau
Manger ce qui est inscrit sur le menu (et arrêter de passer son mal être dans la bouffe)
Penser à commander la crème au lait d'ânesse
Se détendre un peu en bossant très fort au boulot.
Mes projets :
M'offrir une crème au lait d'ânesse.
Dormir au moins 7 heures la semaine et 9 le we
Arriver à finir une grille de sudoku !
Devenir une vraie flylady
Décrocher ce boulot ! (Ouais, ou un autre hein... Mais un bien)
On sait que l'inattendu sera là et on s'y prépare par une multitude de "peut-être que... et si..."
Mais les possibilités de ces aléas sont infinies et le destin sera toujours vainqueur.
Coucher 23h30. Je me détends avec ma petite chienne contre moi. J'adore ses câlinous. Elle remplace les cachets pour dormir, pour décompresser. C'est ma pilule anti-mal-être. Sommeil environ 7 heures.
6h50 : Lever. Le plaisir de dormir 50 min de plus est immense. Je me réveille fraîche et détendue.
7H30 : Je ne bois pas trop parce que après mon départ, je vais rester jusqu'à près de midi, sans passer par la case toilettes.
Un café, 1 tasse de lait.
8H30 : Il neige... J'hallucine. Pourquoi aujourd'hui ? Mon entretien est à 60 km ! Par chance, je n'ai rendez-vous qu'à 10 heures. Je peux me rendre au rendez-vous sans stress.
9H15 : Oups, je suis déjà arrivée...
Je me gare juste en face. A travers les fenêtres, je vois des gens qui s'agitent, passent d'une pièce à l'autre, poussent des tables, emportent des dossiers une tasse de café à la main.
Je peux les voir, eux ne font pas attention à moi. Pourquoi remarqueraient-ils ma voiture au milieu des autres ?
9h50 : Je me rends sur le lieu de rendez-vous. Une dame me fait patienter quelques minutes avant qu'une autre vienne me chercher.
Je monte à l'étage. C'est elle qui me fera l'entretien avec, à ses côtés, le directeur.
Je suis calme, détendue, sûre de moi. Il faut dire que j'ai vraiment travaillé mon entretien, que je connais mes capacités et que là où je travaille, tous mes supérieurs sont satisfaits de mon travail. Je ne parle même pas des mots extrêmement flatteur de Mme B. qui me voue une sympathie sans doute exagérée mais sincère. Alors tout va bien, je vais réussir cet entretien.
Le directeur est très sympathique. La chef de service plus froide et plutôt tendue. Pourtant, ce n'est pas elle qui me destabilisera.
A peine ai-je commencé à me présenter qu'il s'est mis à parler. Il m'a parlé de la boîte, du travail à faire et durant une heure, il a été le seul à converser.
De temps à autre, j'essayais de prouver que je pouvais y arriver, mais il reprenait mes mots pour les terminer.
J'ai bien essayé de m'adresser à elle, en vain.
Heureusement, j'avais eu, la veille, la riche idée de préparer des listings sur mon travail et j'ai pu lui en glisser un pour qu'elle puisse avoir une idée de ce que je faisais.
Une heure plus tard, il m'a demandé si j'avais des questions. Comment aurais-je pu en avoir ? Je connaissais l'établissement et le poste à pourvoir sur le bout des doigts tant il m'a tout détaillé.
Il m'a alors gentiment donné congé en me précisant que j'aurais une réponse fin février.
Il m'a raccompagné dans un large sourire, satisfait. Satisfait de quoi, je ne sais pas, mais il avait l'air content.
Je me suis retournée vers "elle" qui n'avait pas eu le temps non plus de me parler beaucoup et l'ai remerciée de m'avoir reçue.
Une fois installée dans la voiture, je suis restée une bonne dizaine de minutes, interdite. Je n'ai absolument pas parlé de moi parce que je n'en ai pas eu le temps. Je ne savais plus qui avait fait l'entretien à l'autre, qui embauchait qui, qui voulait savoir quoi.
Désappointée et très frustrée, j'ai mis le moteur de la voiture en route et je n'avais plus qu'une envie : rentrer à la maison.
12h30 : Je me sens super mal. Le doute, la frustration, l'impression de ne pas avoir été au bout des choses sont des sentiments douloureux que j'ai du mal à maîtriser.
Je me laisse tomber lourdement sur le canapé et je le sais déjà : je ne ferai pas de sport aujourd'hui.
13h00 : 2 petits pains, 1 bout de gruyère, des céréales au lait, 2 petites madeleines.
Ouille... Ça sent le "je me sens super pas bien". J'essaie de m'apaiser un peu, mais plus les heures passent plus je m'affole.
15h00 : Et vlan, re-2 petits pains, madeleines (c'est bizarre, il y en avait une qui avait le goût de produit de vaisselle) et autres trucs pas bootcamp, pas super bon, mais bien destructeurs.
16h00 : Voilà à quoi sert une famille. Pas le temps de plonger dans les médocs, l'alcool et les tablettes de chocolat (le dernier truc, serait plus le mien), c'est l'heure d'aller chercher la mouflette à l'école.
17h00 : Mais je rêve où je suis encore en train de manger du chocolat au lait ?????
18h00 : Je papote au téléphone avec ma meilleure amie. C'est elle qui m'a poussée à postuler à ce poste. J'essaie de trouver du réconfort auprès d'elle, mais c'est encore pire. Elle n'a aucune réponse à me donner et je plonge dans un néant total.
Je ne comprends pas pourquoi tout ça me tient tant à coeur et moi qui arrive si bien à maîtriser les coups durs, je patauge complètement dans celui-ci.
20H00 : 2 petits pains, du fromage... J'ai mal au ventre (c'est étonnant).
23H30 : Je me couche, dégoûtée. Je n'ai pas envie d'aller au travail demain. J'ai peur des questions que me poseront les autres. Tout le monde avait l'air si sûr de la prestation que je mènerai ! Moi la première d'ailleurs... Bonjour la gamelle...
J'essaie de fermer les yeux en me disant que je n'ai pas d'autres choix que celui d'accepter et d'attendre que la pilule passe.
Mon programme de demain :
Boire 2 litres d'eau
Manger ce qui est inscrit sur le menu (et arrêter de passer son mal être dans la bouffe)
Penser à commander la crème au lait d'ânesse
Se détendre un peu en bossant très fort au boulot.
Mes projets :
M'offrir une crème au lait d'ânesse.
Dormir au moins 7 heures la semaine et 9 le we
Arriver à finir une grille de sudoku !
Devenir une vraie flylady
Décrocher ce boulot ! (Ouais, ou un autre hein... Mais un bien)
Bonjour Sandrine,
RépondreSupprimerJe comprends que tu sois déstabilisée et déçue, voire en colère (?).
Sans vouloir te donner de faux espoirs, j'ai eu un entretien de ce genre il y a quelques années : en fait, au vu de mon CV et de renseignements pris par ailleurs, le recruteur avait déjà pris sa décision, positive...
Je croise les doigts pour que cela soit également le cas pour toi.
Si ce n'est pas ça, je n'ajouterai rien pour ne pas tomber dans les clichés que tu n'auras pas envie de lire, mais ne doute pas de la "Sandrine pour de vrai" que tu dévoiles ici et sur le Forum du Bootcamp, car "cette fille là ma [vieille) (euh, c'est juste pour la citation, OK?), elle est terrible !"