dimanche 14 février 2010

24ème jour - Et si on n'abandonnait jamais ?

On a le droit d'être mal, de prendre une situation trop à coeur et ne plus savoir la gérer alors qu'on a vécu des choses bien pires.
On a le droit de ne pas être compris des autres, installés confortablement dans leur quotidien.
On a le droit de perdre pied, de pleurer, d'être en colère.
On a le droit... tant que cette rage fait avancer. Dès lors qu'elle aveugle et devient néfaste, qu'elle n'engendre que le pessimisme et transforme cette ébullition en hargne excessive, il ne faut plus lui laisser la possibilité de s'étendre et de ravager le meilleur qui est en nous.


Coucher 23h50. Nuit agitée, on s'en serait douté. 6h00 de sommeil non stop malgré tout.

Lever 6h00 : Mercredi, ma journée la plus longue au travail. Mais aujourd'hui, je suis consciente que travailler m'évitera de prolonger la démesure de mon mal-être.

7H00 : 1 grand verre d'eau, 1 vitamine C, 1 supplément vitaminé, 1 tasse de lait, 1 café.
J'ai lu les conseils de Valérie sur les vitamines. Je dois mettre dans mes projets, un tableau qui guiderait cette prise de pilules multivitaminées.

8h30 : Me voilà dans mon petit bureau, pas très neuf, pas très beau, pas très grand, mais celui qui m'abritera, si je le veux, jusqu'au mois de juillet.
J'ouvre vite mes dossiers. Le travail c'est le meilleur remède contre nos délires pessimistes.

9H00 : L'infirmière référente vient me demander comment ça c'est passé. Je lui raconte ce que j'ai vécu, comment je l'ai vécu.
Elle sourit. Au fond, je crois que les gens d'ici n'ont pas vraiment envie que je parte. Hélas, cette place n'est pas la mienne et l'été prochain, je devrais la rendre à sa titulaire. Sans doute est-ce là, tout le gouffre de mes émois démesurés face à cet entretien étrange.
Je m'aperçois que ma collègue Sandrine ne sera pas là aujourd'hui et ça me déstabilise. Nous nous parlons beaucoup toutes les deux et de ne pas pouvoir me confier à elle me frustre d'avantage.

Dans la matinée : 50 cl d'eau pétillante, 2 cafés.

13H00 : J'ai travaillé d'arrache-pied jusqu'à 13h00. Dehors il gèle à pierre fendre et à ne pas mettre une petite secrétaire dehors ! Tant pis pour la marche, je ne suis pas équipée pour affronter un tel froid.
Je redouble de travail jusqu'à l'heure la plus tardive pour déjeuner.

Salade de haricots verts et thon, 1 bout de gruyère.

13H45 : Je vais dans le bâtiment B. J'apprends que la directrice est absente. Je soupire de soulagement car elle fait peur à tout le monde, mais je dois avouer que je suis aussi un peu déçue car je suis très attirée par cette femme. Je ne parle pas d'une attirance physique, mais humaine. C'est étrange, personne ne l'aime car elle est très dure et je pense qu'elle est très dure car personne ne l'aime. Mais c'est une femme qui a des valeurs très profondes, qu'elle ne dévoile que par inadvertance quand elle ne se croit pas observée.

Jérôme est là et comme d'habitude on papote, on rigole. Il ne me manque plus, quand il n'est pas là, mais j'aime bien le voir quand il est là...

17H45 : Eh bien, pour faire des heures sup, j'en aurais fait ! C'est bien. Au moins, je pars satisfaite de mon travail avec l'impression d'avoir offert une reconnaissance envers ce petit boulot vis-à-vis duquel j'ai été si ingrate ces derniers temps, par ma grande envie d'ailleurs.

Dans la voiture : 2 mandarines.

18H30 : Me voilà chez mes beaux-parents pour récupérer ma belette. Ils me posent des questions sur l'entretien. On en parle et je suis étonnée car je pensais qu'ils me diraient des "t'en auras d'autre, c'est pas grave...".
Au contraire, ils ont compris ma déception, ma frustration et ne m'ont pas remise en cause. Il va tomber de la neige...

2 petites madeleines avec le café qu'ils m'offrent.

20h00 : Valérie a écrit sur mon blog ! Ça fait un bien fou. En plus, je suis sur son blog ! J'ai ressenti un truc super fort et au milieu de tout ce brouhaha de sentiments, c'était comme un grand bol d'air.

20H30 : Je retrouve mon mal-être de la veille. Rester à la maison quand on est mal n'est pas toujours judicieux, mais j'ai une famille qui a besoin de moi.
J'assume du mieux que je peux ces maux qui deviennent physiques tant ils m'étouffent le cerveau.
Malgré ça, je lutte contre le n'importe quoi de la veille et reste bootcampeuse dans l'âme. Du moins pour l'assiette. Je suis épuisée et ne trouve pas la force d'une petite demi-heure de cardio.

21h00 : 2 kiwis, 1 pomme1 1 poire.

23H30 : Au lit, avec ma petite Effie ! De ne pas avoir mangé n'importe quoi aujourd'hui a commencé à me faire du bien.

Mon programme de demain :
Boire 2 litres d'eau
Manger ce qui est inscrit sur le menu (et arrêter de passer son mal être dans la bouffe)
Penser à commander la crème au lait d'ânesse
Continuer de bosser dur au boulot
Reprendre 30 minutes de cardio minimum.


Mes projets :
M'offrir une crème au lait d'ânesse.
Dormir au moins 7 heures la semaine et 9 le we
Arriver à finir une grille de sudoku !
Devenir une vraie flylady
Décrocher un bon boulot
Faire un tableau des vitamines à prendre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire