dimanche 14 février 2010
26ème jour - Il neige, il neige, bergère...
Lever 6h00 : Je regarde par la fenêtre. Il a neigé encore toute la nuit !
7h00 : 1 grand verre d’eau, 1 tasse de lait, 1 comprimé de vitamine C, 1 complément vitaminé, 2 cafés.
7h50 : Quitte à être en retard…J’ai l’impression que je traîne de façon plus ou moins involontaire. Je sens bien que ça va être coton encore de prendre la route.
9h00 : Eh bien ça aurait pu être pire ! La neige c’est très beau mais quand on travaille loin, ça devient vite une beauté empoisonnée.
Plusieurs personnes ne viendront pas travailler.
Je me fais attraper parce que j’ai repris le travail aujourd’hui. Mais je ne tenais pas à prendre une journée de congés. J’en ai très peu, je les garde précieusement !
J’apprends que Jérôme a une péricardite. Je suis très inquiète. Je demande à Caroline son numéro de téléphone pour prendre de ses nouvelles.
Entrer en contact avec lui ne me semble pas très prudent. Je me souviens de ce que j’ai ressenti pour lui quelques mois auparavant, mais je reste inquiète.
Dans la matinée : 50 cl d’eau pétillante, 2 cafés.
Toute la matinée je papote avec ma collègue animatrice. Elle était très inquiète et nous avons été frustrées de ne pas nous voir plusieurs jours. Ça fait du bien. J’adore quand on se parle.
J’apprends que la semaine prochaine, je fais tous les après-midis dans l’établissement 3. Ma belette va être déçue car on ne pourra pas se voir pendant ses vacances scolaires.
13h00 : C’est le week-end. Je suis restée une heure de plus pour récupérer ma ½ heure de retard et rattraper un peu de travail en retard.
Dans la voiture, je mange une mandarine.
Je file acheter les BD de Lou qu’il manque à ma fille, pour son anniversaire.
La jauge à essence ne marche plus… Hou ! Heureusement, j’aurais juste de quoi rentrer à la maison.
14h30 : Enfin chez soi. Charlotte me propose de passer la voir pour qu’on passe un moment ensemble avant que je ne récupère ma puce.
Je déjeune sur le pouce avant de repartir : 1 banane, 1 beau bout de gruyère.
17h00 : Petit goûter chez ma copine : 1 part de flan, 2 cafés.
18h45 : Je repars avec ma mignonette et l’impression d’avoir un peu abusé sur le temps où je suis restée là-bas.
J’envoie quelques SMS à Jérôme. Il me répond à chaque fois. Je reste distante, lui aussi. C’est plus comme avant. Il se passe un truc…
20h30 : Mâche, sardine à l'huile, yaourt, 2 grands verre d'eau
00h30 : Soirée tranquille. Je tombe de sommeil.
Boire 2 litres d'eau
Profiter de l'anniversaire de Lulu, sans excès
Mes projets :
M'offrir une crème au lait d'ânesse.
Dormir au moins 7 heures la semaine et 9 le we
Arriver à finir une grille de sudoku !
Devenir une vraie flyladyDécrocher un bon boulot
Faire un tableau des vitamines à prendre
Se renseigner sur le botox.
25ème jour - Alice au pays des cauchemars...
Lever 6h00. Tout est blanc ! La neige tombe à gros flocon et on voit à peine le niveau du jardin. Zut, ça va être la fête sur la route.
Poids 67.8 kg. Youpi, malgré tous mes n’importe quoi, mon poids se stabilise un peu quand même.
7h00 : 1 grand verre d’eau, 1 tasse de lait, 1 comprimé de vitamine C, 1 gélule de vitamines, 2 cafés.
9H00 : On roule entre 40 et 50 km heure. Je travaille à 60 km de mon domicile. J’espère arriver pour 9h00 au plus tard. C’est en retard mais pas trop. Vu ce qu’il tombe, je suis certaine que beaucoup ne viendront pas travailler.
9h15 : Clermont est complètement bloqué ! Je reste calme, mais je suis désabusée par… tout ce que j’ai bu ce matin =
Je trouve soudain le temps très long. Il faut tenir !
9h45 : J’arrive enfin. Je file dans le bâtiment 1, comme chaque matin, pour chercher le pass du bâtiment 2 (celui où je travaille tous les matins).
Je vois le manteau de Léna posé sur la chaise. Elle vient d’arriver aussi.
Je ne tiens plus, vite, les toilettes !
Après un temps très long qui me submerge d’une question existentielle de premier choix, à savoir, comment une vessie si petite peut-elle retenir autant de liquide, je vais chercher le pass.
Là, ma chaussure marche dans une flaque et je dérape lourdement pour m’arrêter sur le coin d’une porte.
Le bruit était tellement sourd que des personnes sont arrivées de l’autre bout du couloir, pensant qu’un chariot médical était tombé.
Elles m’ont retrouvée par terre, K.O.
Là, tout s’est enchaîné très vite : Infirmerie, glace sur la tête, pompiers, hôpital. Étant sous anticoagulants, chaque fois que je reçois un coup, je dois passer un scanner, faire des tests et ça dure des jours.
Je reprends connaissance. Tout le monde est inquiet. Je retrouve même Jules à mes côtés qui a tout balancé, boulot, patron, collègue, pour rester près de moi.
14h00 : On me laisse sortir à condition que je ne dorme pas avant ce soir. Dans mon cas, l’endormissement peut cacher un œdème sublingual.
15h00 : Jules est reparti au boulot. Je suis à la maison et Charlotte me téléphone toutes les 10 minutes pour être sûre que je ne dorme pas.
Je suis sonnée, j’ai très mal à la tête et le sommeil n’attend qu’un fermement des paupières pour reprendre ses droits.
Je lutte et c’est super dur !
J’ai faim et l’idée de manger bootcamp s’évade. Je vais au plus vite : pain et fromage.
16h30 : Charlotte ne veut pas que je prenne la route. La neige redouble et j’ai du mal à garder les yeux ouverts. Elle ira chercher ma belette à l’école et la gardera cette nuit.
Je suis tellement épuisée que j’accepte. Et pourtant, ne pas voir ma fille est toujours difficile pour moi. Mais là, je ne tiens plus.
Je suis quand même stressée et vlan : chocolat au lait, madeleines (il en reste encore ?), re-pain.
17h15 : 2 jeunes filles frappent chez moi. Elles me disent que ma chienne Tania s’est échappée. Le vent a ouvert le portail et elle se ballade dans les alentours. Tania a toujours aimé la neige. C’est une chti et les grands froids, c’est son dada !
Je m’habille chaudement et soudain j’ai un éclair de lucidité : la petite Effie était dehors avec elle !
Je vais dans le jardin et je l’appelle désespérément. Affolée, je téléphone à Jules qui pour la deuxième fois de la journée, va tout lâcher pour venir à mes côtés.
Je marche pendant 1 heure, sous une tempête glacée, appelant Effie partout, Tania à mes côtés.
Jules arrive et on repart en voiture. Pendant une autre heure, on fait tous les recoins que je n’ai pas fait à pied. Je pleure et Jules me prend la main en me disant qu’il chercherait toute la nuit s’il le fallait.
19h00 : On rentre bredouille. Je m’effondre. J’imagine ma petite Effie, dans le froid. C’est certain, elle ne passera pas la nuit.
Jules repart à sa recherche tandis que moi, la tête en feu, je fais en vitesse une annonce avec sa photo. Dehors il doit faire – 15 °.
19h15 : J’ouvre la fenêtre et appelle Effie aussi fort que je peux. Tous les chiens du village aboient. Parmi ces jappements, il me semble entendre celui de ma petite crevette. J’appelle Jules et pointe mon doigt vers l’endroit d’où le son semblait venir.
Jules y va. Il rencontre une gentille vieille dame qui se promène avec son chien.
Que fait donc cette dame, en pleine nuit, par une tempête pareille ? Jules lui demande s’il n’a pas vu une petite chienne noire, toute jeune.
Elle lui montre un arbre, plus loin et là, Jules voit une petite boule frigorifiée qui pleure. Il l’appelle mais Effie n’ose pas venir. Elle est affolée et a peur de se faire gronder. Jules doit faire des cabrioles qui lui laisseront des bleus pour l’attraper.
De la maison, je l’entends parler avec la gentille vieille dame. Je sors en courant, au risque de me rompre le cou une deuxième fois.
Là, dans ces bras, il serre ma petite chienne. Elle me voit et m’appelle. Avant de la prendre contre moi, je vais vers la dame et l’embrasse fort sur les deux joues. Elle rit.
Effie est restée collée contre moi tout le reste de la soirée. Je l’ai grondée gentiment mais ma joie était trop grande pour qu’elle n’y sente une quelconque conviction.
Dans la soirée : je crois que j’ai grignoté un peu tout et n’importe quoi sans excès particulier.
En me couchant, plus tard, je me suis dit que cette journée était là pour me dire « Tu vois, il pourrait t’arriver des choses bien pires qu’un dérapage désagréable lors d’un entretien désastreux. »
C’est vrai, cette journée était une leçon de vie. Je devais oublier cet entretien et vivre au chaud, les jolis moments avec les jolis êtres que la vie a mis sur mon chemin.
24ème jour - Et si on n'abandonnait jamais ?
On a le droit de ne pas être compris des autres, installés confortablement dans leur quotidien.
On a le droit de perdre pied, de pleurer, d'être en colère.
On a le droit... tant que cette rage fait avancer. Dès lors qu'elle aveugle et devient néfaste, qu'elle n'engendre que le pessimisme et transforme cette ébullition en hargne excessive, il ne faut plus lui laisser la possibilité de s'étendre et de ravager le meilleur qui est en nous.
Coucher 23h50. Nuit agitée, on s'en serait douté. 6h00 de sommeil non stop malgré tout.
Lever 6h00 : Mercredi, ma journée la plus longue au travail. Mais aujourd'hui, je suis consciente que travailler m'évitera de prolonger la démesure de mon mal-être.
7H00 : 1 grand verre d'eau, 1 vitamine C, 1 supplément vitaminé, 1 tasse de lait, 1 café.
J'ai lu les conseils de Valérie sur les vitamines. Je dois mettre dans mes projets, un tableau qui guiderait cette prise de pilules multivitaminées.
8h30 : Me voilà dans mon petit bureau, pas très neuf, pas très beau, pas très grand, mais celui qui m'abritera, si je le veux, jusqu'au mois de juillet.
J'ouvre vite mes dossiers. Le travail c'est le meilleur remède contre nos délires pessimistes.
9H00 : L'infirmière référente vient me demander comment ça c'est passé. Je lui raconte ce que j'ai vécu, comment je l'ai vécu.
Elle sourit. Au fond, je crois que les gens d'ici n'ont pas vraiment envie que je parte. Hélas, cette place n'est pas la mienne et l'été prochain, je devrais la rendre à sa titulaire. Sans doute est-ce là, tout le gouffre de mes émois démesurés face à cet entretien étrange.
Je m'aperçois que ma collègue Sandrine ne sera pas là aujourd'hui et ça me déstabilise. Nous nous parlons beaucoup toutes les deux et de ne pas pouvoir me confier à elle me frustre d'avantage.
Dans la matinée : 50 cl d'eau pétillante, 2 cafés.
13H00 : J'ai travaillé d'arrache-pied jusqu'à 13h00. Dehors il gèle à pierre fendre et à ne pas mettre une petite secrétaire dehors ! Tant pis pour la marche, je ne suis pas équipée pour affronter un tel froid.
Je redouble de travail jusqu'à l'heure la plus tardive pour déjeuner.
Salade de haricots verts et thon, 1 bout de gruyère.
13H45 : Je vais dans le bâtiment B. J'apprends que la directrice est absente. Je soupire de soulagement car elle fait peur à tout le monde, mais je dois avouer que je suis aussi un peu déçue car je suis très attirée par cette femme. Je ne parle pas d'une attirance physique, mais humaine. C'est étrange, personne ne l'aime car elle est très dure et je pense qu'elle est très dure car personne ne l'aime. Mais c'est une femme qui a des valeurs très profondes, qu'elle ne dévoile que par inadvertance quand elle ne se croit pas observée.
Jérôme est là et comme d'habitude on papote, on rigole. Il ne me manque plus, quand il n'est pas là, mais j'aime bien le voir quand il est là...
17H45 : Eh bien, pour faire des heures sup, j'en aurais fait ! C'est bien. Au moins, je pars satisfaite de mon travail avec l'impression d'avoir offert une reconnaissance envers ce petit boulot vis-à-vis duquel j'ai été si ingrate ces derniers temps, par ma grande envie d'ailleurs.
Dans la voiture : 2 mandarines.
18H30 : Me voilà chez mes beaux-parents pour récupérer ma belette. Ils me posent des questions sur l'entretien. On en parle et je suis étonnée car je pensais qu'ils me diraient des "t'en auras d'autre, c'est pas grave...".
Au contraire, ils ont compris ma déception, ma frustration et ne m'ont pas remise en cause. Il va tomber de la neige...
2 petites madeleines avec le café qu'ils m'offrent.
20h00 : Valérie a écrit sur mon blog ! Ça fait un bien fou. En plus, je suis sur son blog ! J'ai ressenti un truc super fort et au milieu de tout ce brouhaha de sentiments, c'était comme un grand bol d'air.
20H30 : Je retrouve mon mal-être de la veille. Rester à la maison quand on est mal n'est pas toujours judicieux, mais j'ai une famille qui a besoin de moi.
J'assume du mieux que je peux ces maux qui deviennent physiques tant ils m'étouffent le cerveau.
Malgré ça, je lutte contre le n'importe quoi de la veille et reste bootcampeuse dans l'âme. Du moins pour l'assiette. Je suis épuisée et ne trouve pas la force d'une petite demi-heure de cardio.
21h00 : 2 kiwis, 1 pomme1 1 poire.
23H30 : Au lit, avec ma petite Effie ! De ne pas avoir mangé n'importe quoi aujourd'hui a commencé à me faire du bien.
Mon programme de demain :
Boire 2 litres d'eau
Manger ce qui est inscrit sur le menu (et arrêter de passer son mal être dans la bouffe)
Penser à commander la crème au lait d'ânesse
Continuer de bosser dur au boulot
Reprendre 30 minutes de cardio minimum.
Mes projets :
M'offrir une crème au lait d'ânesse.
Dormir au moins 7 heures la semaine et 9 le we
Arriver à finir une grille de sudoku !
Devenir une vraie flylady
Décrocher un bon boulot
Faire un tableau des vitamines à prendre
mercredi 10 février 2010
23ème jour - L'entretien de l'autre
On sait que l'inattendu sera là et on s'y prépare par une multitude de "peut-être que... et si..."
Mais les possibilités de ces aléas sont infinies et le destin sera toujours vainqueur.
Coucher 23h30. Je me détends avec ma petite chienne contre moi. J'adore ses câlinous. Elle remplace les cachets pour dormir, pour décompresser. C'est ma pilule anti-mal-être. Sommeil environ 7 heures.
6h50 : Lever. Le plaisir de dormir 50 min de plus est immense. Je me réveille fraîche et détendue.
7H30 : Je ne bois pas trop parce que après mon départ, je vais rester jusqu'à près de midi, sans passer par la case toilettes.
Un café, 1 tasse de lait.
8H30 : Il neige... J'hallucine. Pourquoi aujourd'hui ? Mon entretien est à 60 km ! Par chance, je n'ai rendez-vous qu'à 10 heures. Je peux me rendre au rendez-vous sans stress.
9H15 : Oups, je suis déjà arrivée...
Je me gare juste en face. A travers les fenêtres, je vois des gens qui s'agitent, passent d'une pièce à l'autre, poussent des tables, emportent des dossiers une tasse de café à la main.
Je peux les voir, eux ne font pas attention à moi. Pourquoi remarqueraient-ils ma voiture au milieu des autres ?
9h50 : Je me rends sur le lieu de rendez-vous. Une dame me fait patienter quelques minutes avant qu'une autre vienne me chercher.
Je monte à l'étage. C'est elle qui me fera l'entretien avec, à ses côtés, le directeur.
Je suis calme, détendue, sûre de moi. Il faut dire que j'ai vraiment travaillé mon entretien, que je connais mes capacités et que là où je travaille, tous mes supérieurs sont satisfaits de mon travail. Je ne parle même pas des mots extrêmement flatteur de Mme B. qui me voue une sympathie sans doute exagérée mais sincère. Alors tout va bien, je vais réussir cet entretien.
Le directeur est très sympathique. La chef de service plus froide et plutôt tendue. Pourtant, ce n'est pas elle qui me destabilisera.
A peine ai-je commencé à me présenter qu'il s'est mis à parler. Il m'a parlé de la boîte, du travail à faire et durant une heure, il a été le seul à converser.
De temps à autre, j'essayais de prouver que je pouvais y arriver, mais il reprenait mes mots pour les terminer.
J'ai bien essayé de m'adresser à elle, en vain.
Heureusement, j'avais eu, la veille, la riche idée de préparer des listings sur mon travail et j'ai pu lui en glisser un pour qu'elle puisse avoir une idée de ce que je faisais.
Une heure plus tard, il m'a demandé si j'avais des questions. Comment aurais-je pu en avoir ? Je connaissais l'établissement et le poste à pourvoir sur le bout des doigts tant il m'a tout détaillé.
Il m'a alors gentiment donné congé en me précisant que j'aurais une réponse fin février.
Il m'a raccompagné dans un large sourire, satisfait. Satisfait de quoi, je ne sais pas, mais il avait l'air content.
Je me suis retournée vers "elle" qui n'avait pas eu le temps non plus de me parler beaucoup et l'ai remerciée de m'avoir reçue.
Une fois installée dans la voiture, je suis restée une bonne dizaine de minutes, interdite. Je n'ai absolument pas parlé de moi parce que je n'en ai pas eu le temps. Je ne savais plus qui avait fait l'entretien à l'autre, qui embauchait qui, qui voulait savoir quoi.
Désappointée et très frustrée, j'ai mis le moteur de la voiture en route et je n'avais plus qu'une envie : rentrer à la maison.
12h30 : Je me sens super mal. Le doute, la frustration, l'impression de ne pas avoir été au bout des choses sont des sentiments douloureux que j'ai du mal à maîtriser.
Je me laisse tomber lourdement sur le canapé et je le sais déjà : je ne ferai pas de sport aujourd'hui.
13h00 : 2 petits pains, 1 bout de gruyère, des céréales au lait, 2 petites madeleines.
Ouille... Ça sent le "je me sens super pas bien". J'essaie de m'apaiser un peu, mais plus les heures passent plus je m'affole.
15h00 : Et vlan, re-2 petits pains, madeleines (c'est bizarre, il y en avait une qui avait le goût de produit de vaisselle) et autres trucs pas bootcamp, pas super bon, mais bien destructeurs.
16h00 : Voilà à quoi sert une famille. Pas le temps de plonger dans les médocs, l'alcool et les tablettes de chocolat (le dernier truc, serait plus le mien), c'est l'heure d'aller chercher la mouflette à l'école.
17h00 : Mais je rêve où je suis encore en train de manger du chocolat au lait ?????
18h00 : Je papote au téléphone avec ma meilleure amie. C'est elle qui m'a poussée à postuler à ce poste. J'essaie de trouver du réconfort auprès d'elle, mais c'est encore pire. Elle n'a aucune réponse à me donner et je plonge dans un néant total.
Je ne comprends pas pourquoi tout ça me tient tant à coeur et moi qui arrive si bien à maîtriser les coups durs, je patauge complètement dans celui-ci.
20H00 : 2 petits pains, du fromage... J'ai mal au ventre (c'est étonnant).
23H30 : Je me couche, dégoûtée. Je n'ai pas envie d'aller au travail demain. J'ai peur des questions que me poseront les autres. Tout le monde avait l'air si sûr de la prestation que je mènerai ! Moi la première d'ailleurs... Bonjour la gamelle...
J'essaie de fermer les yeux en me disant que je n'ai pas d'autres choix que celui d'accepter et d'attendre que la pilule passe.
Mon programme de demain :
Boire 2 litres d'eau
Manger ce qui est inscrit sur le menu (et arrêter de passer son mal être dans la bouffe)
Penser à commander la crème au lait d'ânesse
Se détendre un peu en bossant très fort au boulot.
Mes projets :
M'offrir une crème au lait d'ânesse.
Dormir au moins 7 heures la semaine et 9 le we
Arriver à finir une grille de sudoku !
Devenir une vraie flylady
Décrocher ce boulot ! (Ouais, ou un autre hein... Mais un bien)
lundi 8 février 2010
22ème jour - Un cerveau musclé
M'offrir une crème au lait d'ânesse.
Dormir au moins 7 heures la semaine et 9 le we
Arriver à finir une grille de sudoku !
Décrocher ce boulot !
dimanche 7 février 2010
21ème jour... Dimanche en famille
Devenir une vraie flylady
20ème jour - L'alphabet des vitamines... A
J'aurais bien aimé dormir plus ce matin, mais Jules travaillait et les chiens avaient envie de faire la fête. C'était un joyeux bordel dès le petit matin.
8H30 : En fait, je sais déjà que je ne vais pas faire de ménage. J'ai envie de buller rien qu'à l'idée de l'après-midi que je vais passer.
9H00 : 1 comprimé de vitamine C, 1 complément vitaminé, 1 grand verre d'eau, 1 tasse de lait, Du café toute la matinée.
D'ailleurs je glandouille et ça me fait du bien. Je bois 1 litre d'eau par petites gorgées.
11H30 : 30 min de vélo elliptique et stepper.
12H15 : 1 yaourt, 1 beau bout de gruyère, 1 tomate, 1 poignée d'amandes.
13H45 : Je viens d'emmener la petite à son cours de musique. Je file à la cave voir si je ne peux pas trouver un vieux manteau ou imper qui pourrait faire propre pour mon entretien de mardi.
Je n'en trouve qu'un rose. Joli, ma foi, mais rose, quoi...
Je l'essaie, me regarde dans le miroir et je doute. Il me va bien, ça c'est sûr mais quand même, il est rose !
Du coup j'écris un petit mot à Valérie pour lui demander son avis.
15H30 : Ma fille et moi partons pour un après-midi vidéo de voyage dans son école. Je retrouve mes copines. J'essaie vraiment de m'intégrer à ce groupe et je pense que tout le monde le trouve, mais au fond de moi, je ne me sens pas super à l'aise.
Ma meilleure amie arrive vers la fin (elle travaillait) et ça m'a rassuré.
Je sais que ce soir elle sort avec elles pour faire la fête. Moi je ne peux pas venir : au resto parce que je n'ai pas d'argent et en boîte de nuit parce qu'avec mon syndrome, danser toute la nuit ne me ferait pas de bien.
Du coup je suis un peu jalouse, mais aujourd'hui est le 6 ème jour de cette semaine où tout ira bien même si... ma meilleure amie va s'amuser sans moi.
Je finis par me raisonner et accepte que ma jalousie est déplacée et non fondée.
Je crois que c'est surtout de les avoir entendues parler d'un barbecue le 3 juillet et de ne pas savoir ce que c'était... Je suis sur la touche pour plein de trucs, mais il faut avouer qu'en fait, je ne vais pas vraiment vers elles. Sans doute parce que je n'en ai pas si envie que ça... Alors rien ne sert de bouder.
17H30 : Ouf c'est fini ! La petite et moi allons direction Issoire pour voir si on ne peut pas me dégoter une veste digne de ce nom.
On commence par noze. Je trouve une veste grise vraiment pas cher, mais je finis par la reposer car je trouvais qu'elle ne m'allait pas vraiment bien.
Puis direction Carrouf et là, dans la galerie marchande, je trouve chez camaieu un imper kaki plutôt joli et heu... à 13€.
Par contre, il ne doit pas être super chaud comme imperméable. Il ne faudra pas que je reste 3 heures dehors avec !
19h00 : On se ballade avec ma petiote dans les rayons de Carrouf. Pas de cadeaux pour nous, ce n'est pas le moment. Je lui offre quand même un petit goûter. Elle choisi un assortiment de gâteaux et nougats chinois tandis que moi j'ai préféré une orange bien sucrée.
On prend aussi des frites au four et 2 grosses pizzas.
19H30 : La voiture chauffe et nous, on gloutonne notre goûter (le mien, une orange). Ma mignonnette m'a offert un nougat chinois. J'avais oublié cette saveur gourmande si intense. Elle m'en a proposé un autre, mais point trop n'en faut. Le second aurait commencé à avoir le goût de la culpabilité.
20H00 : De retour au chaud. Valérie a répondu :
Bonjour Sandrine,Pourquoi ça serait too much, si la coupe est vraiment classique...L'important c'est votre aptitude à convaincre de vos capacités à remplir le poste lors de votre entretien qui comptera le plus. Tenez-moi au courant et pour le moment je croise les doigts :)Bon weekend, Coachie
Elle a raison. Il faut que je me concentre sur ce que je peux faire et que ça se voit "par dessus" mon imper.
Merci Valérie.
Je fais 30 min de vélo elliptique et stepper.
Bu : 50 cl d'eau.
20H30 : Pendant que mes deux gourmands dégustent leur pizza, je déguste du panga, des frites au four et une salade d'ananas.
1 barre de chocolat aux amandes + 1 tisane aux litchees et aux pétales de roses.
01H16 : Il est super tard mais cette fois je ne suis pas arrivée à cette heure par manque d'envie de me coucher. J'ai regardé un long film avec ma petite famille puis je voulais finir des lectures et remplir mon blog.
Et comme je ne veux pas me choper la migraine du cafard nocturne, je clos mon blog, file prendre une douche et cours me blottir dans les bras de Morphée (le veinard !)
Mon programme de demain :
Boire 2 litres d'eau,
Ne pas faire d'excès alimentaires,
Préparer les vêtements et les papiers nécessaires pour l'entretien de mardi afin de ne pas stresser au dernier moment.
Commencer les tâches ménagères du soir le plus tôt possible.
Au lit à 22h30 avec un bon bouquin !
Mes projets :
M'offrir une crème au lait d'ânesse.
Dormir au moins 7 heures la semaine et 9 le we
Arriver à finir une grille de sudoku !
vendredi 5 février 2010
19ème jour - Avoir un bon copain...
Oui, car, un bon copain
C'est plus fidèle qu'une blonde
Unis main dans la main
A chaque seconde
On rit de ses chagrins
Quand on possède un bon copain
Et voilà, c'est quand on se sent patraque, ramollo, un peu vieux, pas très beau, ni très drôle qu'on se réfugie dans une solitude qui nous rend encore plus patraque, ramollo, un peu vieux, pas très beau et vraiment pas drôle.
J'ai pas beaucoup d'amis et je ne serai jamais une personne aux mille copains. Mais si je suis sincère et honnête avec moi, malgré mon côté ours, il y a quelques personnes avec qui je pourrais développer certaines sympathie désintéressée.
Je prends mon téléphone : "Allô, Séverine ? Oui, c'est moi... Si, si, tout va bien. J'appelais juste pour savoir comment toi tu allais et... ça te plairait de venir manger à la maison, dimanche en 8 ? On pourrait fêter l'anniversaire de la petite ensemble... T'es d'accord ? Super ! Je vais songer dès ce week-end à cette petite fête... Tu veux m'aider ? Heu... Oui, d'accord ! On se voit dans la semaine, alors... !"
Et voilà... J'ai accepté qu'on fasse irruption dans mon week-end déjà si bien planifié pour ne voir qu'un minimum de monde.
Reste plus maintenant qu'à... tout nettoyer !
Coucher 23h30. Environ 6h15 de sommeil. Je crois que c'est la nuit la plus longue que j'ai faite cette semaine !
Une nuit pourtant bien trop courte... Pas de quoi être fière.
6H00 : Lever. C'est dur, mais il me reste encore un peu d'énergie. J'ai connu des matins, quand je travaillais en usine où à peine le pied à terre, je retrouvais le sommeil n'importe où comme le jour où je me suis endormie près de mon café, sur la table de la cuisine.
7h00 : 1 comprimé de vitamine C, 1 gellule de complément vitaminé, 1 grand verre d'eau, 1 tasse de lait, 2 cafés.
8h30 : La route était incroyablement dégagée, aujourd'hui. Ca faisait très longtemps que j'avais aussi peu de monde et ma foi, c'était plutôt agréable.
Le nouveau docteur m'a parlé dans son bureau et s'est effondrée. Trop de fatigue et ça se voit sur son visage. Une vie lourde à gérer avec ses enfants, son travail, sa solitude. Même si je ne l'appréciais pas outre mesure, auparavant, j'avoue qu'elle m'a touchée aujourd'hui. Ca faisait quelques jours déjà que je la sentais se rapprocher de moi et que je comprenais que son "rentre-dedans" du début était un besoin de s'intégrer et d'être appréciée.
Je lui ai servi un café, un gâteau (qu'elle n'a pas mangé. Sans le savoir c'est une bootcampeuse dans l'âme !) et suis restée avec elle jusqu'à ce qu'elle s'apaise.
Je la trouve très belle. Je ne sais pas quel âge elle peut avoir. Un peu plus que 40 je pense et je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'avec quelques heures de sommeil en plus, un amoureux qui la rassurerait, des mômes moins exigeants et quelques amis, ce serait vraiment une bombe.
Toute la matinée se finit dans la bonne humeur. On rit, même avec la directrice, on papote, on s'offre des cafés et pourtant à la fin de ces quelques heures, mon travail aura fait une grande avancée. Comme quoi, le rire, la détente, ça aide à la concentration !
Dans la matinée, 50 cl d'eau pétillante, 2 cafés.
12h30 : C'est le week-end !
Dans la voiture : 2 mandarines.
13H45 : Noël, le nouveau chat que j'ai en accueil, vient de se sauver. Je suis inquiète car il est ici depuis peu. D'habitude j'attends une quinzaine de jours.
J'ai faim mais je m'en tiens à ce que j'ai convenu avec moi : 30 min de mixtes entre velo elliptique et stepper.
14H30 : J'en ai de drôles d'horaires, moi... On s'en fout après tout.
Je déjeune d'une orange, une banane, une pomme et un beau bout de gruyère. 1 grand verre d'eau, 1 thé vert.
L'après-midi est tranquille. Et puis le sommeil me tombe dessus comme une masse. Je ne peux m'empêcher d'être heureuse. C'est peut-être le signe que je vais redormir normalement.
17H30 : Je ne goûte pas et m'attèle à mes tâches quotidiennes pour avoir une vraie soirée en sirotant du thé.
C'est parti pour une floppée de ronrons et de mamours.
21h00 : Dîner : sardine à l'huile, salade de mâche aux graines de sésame, un yaourt nature, 2 figues. 1 grand verre d'eau, 1 barre de chocolat noir aux amandes, 1 tisane moka-cannelle.
Petite soirée tranquille et là, trèèèèèèèèèssssssssss envie de dormir. Et c'est vraiment super ! Allez, il n'est pas encore minuit. Me coucher avant minuit un week-end sera une première pour moi !
Mon programme de demain :
Boire 2 litres d'eau
1 heure de marche ou autre dont une fois 30 min minimum.
Pas d'excès alimentaire, même si c'est samedi !
Ménage : 1h30
M'offrir une crème au lait d'ânesse.
Dormir au moins 7 heures la semaine et 9 le we
Arriver à finir une grille de sudoku !
jeudi 4 février 2010
18ème jour - La femme mouche
Ce n'est pas un sujet de bootcamp (pas encore, après tout je suis au début du programme), mais j'ai vu que Valérie parlait de feng shui plus loin et il m'a semblé qu'avant d'avoir la feng-shui attitude, un peu de flylady attitude me semble nécessaire.
Or, de toute votre vie, chez qui que vous avez visité, jamais vous n'avez vu une bordélique telle que moi.
Le brol (comme dirait les flyladies)... Quel merveilleux moyen de s'isoler encore plus et de s'assurer une solitude à toute épreuve.
Mais voilà, quarantenaire je suis, bordélique je suis, pleine de défauts et de réserve je suis et pourtant aujourd'hui, je veux tout !
Alors il se peut que d'ici quelques (dizaines) de posts, ce tableau de bordélique en rémission refasse surface.
C'est aussi ça, le girl-power !
J'ai somnolé jusqu'à 1h40, heure où ma fille s'est levée et m'a appelée. Elle s'est vite rendormie et moi aussi. Mais voilà encore une toute petite nuit ! Environ 4h30 de sommeil !
7H00 : Une vitamine C, un complément vitaminé, 1 grand verre d'eau, 1 tasse de lait et 2 cafés. Faut ce qu'il faut pour affronter la journée.
8H30 : Je sens que la matinée va être longue et déjà le téléphone sonne pour me demander de faire un remplacement à la volée.
Je n'ai ni averti pour ma fille, ni repas pour déjeuner. Je refuse en culpabilisant très fort. Mais je crois que dans ma tête, je me vois déjà ailleurs...
Dans la matinée : 50 cl d'eau pétillante, 2 cafés.
Je papote et travaille pas super bien. Il faut dire qu'entre les imprimantes en rade et mon manque de sommeil, la fraîcheur n'est pas de mise.
12H30 : Je pars enfin après avoir papoté avec ma collègue. J'aime bien parler avec elle. Dans la voiture je mange 2 mandarines.
13h30 : Dans la boîte aux lettres, je reçois une lettre de l'endroit où j'ai postulé. C'est une confirmation de rendez-vous pour mardi 9 à 10 heures. J'ai tellement envie d'y croire !
Je suis affamée mais je fais quand même 30 min de cardio (pas trop violent) : 10 min de stepper + 10 min de vélo elliptique + 10 min de stepper.
Je me repose l'après-midi en vacant sur le forum, faisant un peu de sudoku (nan j'ai pas fini la grille avec juste 6 numéros !) et me reposant avec ma petite chienne sur les genoux.
17H30 : C'est l'heure du goûter ! Et c'est là que je chamboule tout. Pas de goûter pour moi. Je vaque tout de suite à mes tâches du soir :
Mettre le lave-vaisselle en route (et ce sera comme ça dorénavant. Si Jules ne veut pas le faire tourner souvent, il n'a qu'à nettoyer les gamelles lui-même), les gamelles des animaux, leur faire à manger, préparer le dîner, repasser le linge, aider la petite aux leçons, etc.
Le tout me mène jusqu'à 20 heures ! Ça ne m'étonne pas que je n'ai le temps de rien le soir. Si je prends une pause, c'est râpé.
20h01, je me refais un peu de sport pendant 30 min et vu que j'ai faim, je dois être à jeun : 10 min stepper, 10 min vélo elliptique, 10 min stepper.
1 grand verre d'eau
Allez, je ne perds plus de temps et file au lit !
Mon programme de demain :
Boire 2 litres d'eau ou thé
Faire 1 heure de marche ou autre avec une fois 30 min d'affilées
Me coucher vers 23 heures
Manger ce qu'il y a sur le menu que j'ai fait (inspiré de celui de Valérie)
Faire les tâches ménagères dès 17h30.
mercredi 3 février 2010
17 ème jour - Une famille formidable
Je n'arrive pas à lui en vouloir et quand je parle d'elle, je ressens juste le manque profond qu'elle laisse en moi.
mardi 2 février 2010
16 ème jour - Cette semaine, tout ira bien, même si...
Et si cette bonne humeur envolée était le résultat d'un manque de sommeil, d'exercices, de vitamines et de minéraux ? Si on provoquait ces coups de mous juste parce que notre corps tirait une sonnette d'alarme ?
J'ai mille raisons de vivre cet abattement. Mais j'ai connu de vraies périodes de peine, de douleur et je ne dois pas les oublier pour arriver à relativiser les jours "ras le bol".
Coucher, 23h30. Sommeil, environ 6h15. Je m'endors quasi aussitôt. A force de le noter, je me rends compte à quel point mes nuits sont courtes et mes week-ends peu récupérateurs.
Lever 6h00 : Trèèèès difficile ! Même la douche me laisse toute mollassonne.
8H30 : Aujourd'hui je ne suis pas en retard... Et personne n'était là pour me le faire remarquer.
Je pense à la candidature que j'ai envoyé. Aujourd'hui nous sommes mardi. Je pense que si ça les avait intéressés, ils m'auraient déjà contacté.